Chroniques disques par Ged
juillet 2016
Quand ce sont les labels russes qui diffusent les artistes français... Dans ce superbe digipak A5 plusieurs tendances métal ou satellites ont accepté la mission de vous mener vers les ténèbres. Dommage que ça commence mal avec LA BREICHE et son titre mutilé, allongé de bien trop, mais retenez ce nom et trouvez sur Toitube le morceau Peyra de serp, Sang de serp, la musique de ces pyrénéens en surprendra plus d’un. Les bretons de HUATA et les toulousains de SEKTARISM vont chacun à leur tour injecter ensuite une grosse et lourde dose de doom occulte et abrasif. VICHY, projet parallèle des clermontois de MHÖNOS, se caractérise lui par l’emploi d’une ambiance martiale, d’un son sale et de textes qui claquent comme le fouet.
nomosdei.bandcamp.com/album/the-darkness
décembre 2015
TAGADA JONES [Fra] Live Dissident tour (Label At(h)ome) 2015
Ici on a adoré Plus de bruit (1998) à sa sortie, on a revu souvent le groupe sur scène depuis mais on n’avait jamais vraiment pris le temps de se pencher sur ses albums qui sont maintenant au nombre de huit !! Si on a trouvé dommage, question de goût, que le punk rock méchant des débuts laisse la place à un son plus lourd et sévèrement plus metal, rien ne peut contredire le fait que TAGADA JONES sur scène, c’est la guerre thermonucléaire. Et dans la fosse bien souvent aussi. Sur ce live enregistré aux Herbiers (85), on trouvera pour preuves vingt titres tonitruants, souvent rapides et gueulés sans pour autant sonner bourrins. En effet, les textes semblent bien souvent le résultat de longues réflexions sur des sujets variés courant de la politique à l’histoire en passant par le règne des injustices diverses et variées. Voilà donc quasiment quatre-vingt minutes de punk / hardcore métallique, à noter pour les gourmands qu’il existe aussi une version double digipak qui compile ce live et le dernier album studio.
nov 2015
DOMINIC SONIC [Fra] Vanités #6 (Hyp / PIAS)
Le rocker rennais est de retour huit ans après
son dernier album (Phalanstère #7), autant dire que les fans vont être à la
fête. Et une fois de plus, l’homme livre un disque de chanson rock punkoïde
(d’obédience Iggypopienne mais pas que…) à majorité anglophone car on ne
trouvera là-dedans que deux titres en français. Plus de trente ans après ses
débuts discographiques, Dominic Sonic ne semble pas décidé à tourner le dos à
des morceaux généralement courts, râpeux et efficaces car seul Fred, une longue
pièce de six minutes qui ne peut que rappeler l’ancêtre James Österberg,
échappe à la règle. Merci à lui, en particulier pour les morceaux les plus
électriquement sauvages comme J’en fais des longueurs ou No prisoners.
http://www.dominicsonic.com/
4 mai 2015
juillet 2016
Quand ce sont les labels russes qui diffusent les artistes français... Dans ce superbe digipak A5 plusieurs tendances métal ou satellites ont accepté la mission de vous mener vers les ténèbres. Dommage que ça commence mal avec LA BREICHE et son titre mutilé, allongé de bien trop, mais retenez ce nom et trouvez sur Toitube le morceau Peyra de serp, Sang de serp, la musique de ces pyrénéens en surprendra plus d’un. Les bretons de HUATA et les toulousains de SEKTARISM vont chacun à leur tour injecter ensuite une grosse et lourde dose de doom occulte et abrasif. VICHY, projet parallèle des clermontois de MHÖNOS, se caractérise lui par l’emploi d’une ambiance martiale, d’un son sale et de textes qui claquent comme le fouet.
nomosdei.bandcamp.décembre 2015
TAGADA JONES [Fra] Live Dissident tour (Label At(h)ome) 2015
Ici on a adoré Plus de bruit (1998) à sa sortie, on a revu souvent le groupe sur scène depuis mais on n’avait jamais vraiment pris le temps de se pencher sur ses albums qui sont maintenant au nombre de huit !! Si on a trouvé dommage, question de goût, que le punk rock méchant des débuts laisse la place à un son plus lourd et sévèrement plus metal, rien ne peut contredire le fait que TAGADA JONES sur scène, c’est la guerre thermonucléaire. Et dans la fosse bien souvent aussi. Sur ce live enregistré aux Herbiers (85), on trouvera pour preuves vingt titres tonitruants, souvent rapides et gueulés sans pour autant sonner bourrins. En effet, les textes semblent bien souvent le résultat de longues réflexions sur des sujets variés courant de la politique à l’histoire en passant par le règne des injustices diverses et variées. Voilà donc quasiment quatre-vingt minutes de punk / hardcore métallique, à noter pour les gourmands qu’il existe aussi une version double digipak qui compile ce live et le dernier album studio.
nov 2015

Le rocker rennais est de retour huit ans après
son dernier album (Phalanstère #7), autant dire que les fans vont être à la
fête. Et une fois de plus, l’homme livre un disque de chanson rock punkoïde
(d’obédience Iggypopienne mais pas que…) à majorité anglophone car on ne
trouvera là-dedans que deux titres en français. Plus de trente ans après ses
débuts discographiques, Dominic Sonic ne semble pas décidé à tourner le dos à
des morceaux généralement courts, râpeux et efficaces car seul Fred, une longue
pièce de six minutes qui ne peut que rappeler l’ancêtre James Österberg,
échappe à la règle. Merci à lui, en particulier pour les morceaux les plus
électriquement sauvages comme J’en fais des longueurs ou No prisoners.
http://www.dominicsonic.com/4 mai 2015
VITAMIN X : About to crack CD (Peculio Discos) 2012

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30 avril 2015
COLLISION : Decade of disgust CD (Sixkiller Recs) 2010
Comme le titre peut le faire deviner, Decade of disgustest une compilation et pas un nouveau disque des bataves, ils ont réussi à caser la bagatelle de 23 titres là-dedans, et on aurait pu en rentrer plus car tout ceci ne représente que trente-cinq minutes de brutalité. Dans le détail, on trouvera les titres du split avec DR. DOOM, des inédits studio, des reprises (BRUTAL TRUTH, DEAD KENNEDYS, REPULSION,NASUM…) et tout un tas de titres live extraits entre autres du DVD de l’Obscene Extreme Fest 2005. Une bonne occasion de redécouvrir ce groupe sauvage dont on avait adoré l’album Roadkiller (voir ICI) chez Bones Brigade. Thrashing grindcore über alles !
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28 avril 2015
Comme le titre peut le faire deviner, Decade of disgustest une compilation et pas un nouveau disque des bataves, ils ont réussi à caser la bagatelle de 23 titres là-dedans, et on aurait pu en rentrer plus car tout ceci ne représente que trente-cinq minutes de brutalité. Dans le détail, on trouvera les titres du split avec DR. DOOM, des inédits studio, des reprises (BRUTAL TRUTH, DEAD KENNEDYS, REPULSION,NASUM…) et tout un tas de titres live extraits entre autres du DVD de l’Obscene Extreme Fest 2005. Une bonne occasion de redécouvrir ce groupe sauvage dont on avait adoré l’album Roadkiller (voir ICI) chez Bones Brigade. Thrashing grindcore über alles !
VITAMIN X : Full scale assault CD (Seven Eight Life) 2008
27 minutes, 20 morceaux, vous voyez le genre ? Oui, ici, on va droit à l’essentiel avec un cocktail (forcément) survitaminé de thrash, de punk / hardcore et de rock’n’roll, un truc qui met la pèche et donne immédiatement envie de se munir de son requin gonflable et de se jeter sur la foule dans la rue un jour de marché ou de manifestation, au choix. Ou tout simplement de secouer le bocal like a maniac avec le volume judicieusement bloqué au niveau maximum, rappelant gentiment aux voisins que leur soupe insipide ne s’écoute qu’en cachette, dans une pièce insonorisée au centre de la terre. Besoin d’une cure d’énergie ? Laissez tomber vos tubes de comprimés jaunes pour les grands-mères, just push PLAY ! Et adhérer au leitmotiv de VITAMIN X ("faire penser et rire les gens en même temps") ne peut pas faire de mal en cette période de doutes et de tensions.
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27 minutes, 20 morceaux, vous voyez le genre ? Oui, ici, on va droit à l’essentiel avec un cocktail (forcément) survitaminé de thrash, de punk / hardcore et de rock’n’roll, un truc qui met la pèche et donne immédiatement envie de se munir de son requin gonflable et de se jeter sur la foule dans la rue un jour de marché ou de manifestation, au choix. Ou tout simplement de secouer le bocal like a maniac avec le volume judicieusement bloqué au niveau maximum, rappelant gentiment aux voisins que leur soupe insipide ne s’écoute qu’en cachette, dans une pièce insonorisée au centre de la terre. Besoin d’une cure d’énergie ? Laissez tomber vos tubes de comprimés jaunes pour les grands-mères, just push PLAY ! Et adhérer au leitmotiv de VITAMIN X ("faire penser et rire les gens en même temps") ne peut pas faire de mal en cette période de doutes et de tensions.
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Chroniques littéraires par Ged
Joyeux bordel - Tactiques, principes et théories pour
faire la révolution de Andrew Boyd et Dave Oswald Mitchell (Les Liens qui
Libèrent)
Vu que plus ça va et plus on entre dans les eaux
saumâtres d’un futur pas vraiment top, va falloir réagir mes petits gars, faire
des choix, agir ! On peut tout à fait se dire qu’un monde meilleur est possible
et qu’en multipliant les actions créatives, on pourra changer quelque chose à
la mentalité générale de cette maudite planète. Dans ce cas-là, il vous FAUT
Joyeux bordel, un vrai couteau suisse collaboratif et pédagogique de
l’activiste que les auteurs qualifient eux-mêmes de "boite à outils de
tactiques, de stratégies et de principes à appliquer dans nos mouvements et
groupes d’activistes". Cet "inventaire d’expériences et de réflexions
rebelles s’étalant sur plusieurs décennies" présente un grand nombre
d’exemples d’actions directes ou de campagnes astucieuses qui, sans faire le
moindre mal physique à l’ennemi idéologique, l’ont toutefois mis hors d’état de
nuire pendant un moment grâce à des canulars (!), flash mobs et autres procédés
non-violents. Une bonne dose d’humour, de l’engagement sans en devenir chiant
et de la créativité font de Joyeux bordel une lecture agréable et instructive.
L’espoir est un muscle ! Enfin, quand on envisage les lendemains qui chantent…
Sinon…
Ged
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L’Apocalypse sans douleur - Mon guide pratique pour
réussir sa fin du monde (Marwanny Corporation)
Ben sinon, on peut aussi se dire que tout est
définitivement perdu, qu’on est à deux doigts de la guerre mondiale, de
l’épidémie et de l’attaque foldingue d’extraterrestres surarmés. Dans ce
cas-là, L’Apocalypse sans douleur s’imposera sur la table de chevet, juste à
côté des capsules de cyanure et du tonneau de whisky, japonais de préférence. A
moins que le rhum vénézuélien… Hm revenons à nos bubons, la Marwanny
Corporation a encore mis les petits plats dans les grands avec un excellent
guide exhaustif bourré de conseils éclairants, d’exercices pratiques et même
d’un historique (Les fins du monde à travers les âges !) pour ne pas foirer
intégralement vos ultimes instants. Et il y a pléthore d’informations
inestimables là-dedans: non, le calendrier maya n’a rien à voir avec les
abeilles, gare au brocoli, choisissez bien la date ou votre idole de survie (et
pourquoi pas Chirac en fait hein ?), votre compagne de bunker… Et sachez pour
finir qu’après le fond, la forme de ce guide a été soignée, l’alchimie visuelle
de ce livret imprimé en noir, blanc et argenté rappelle les plus beaux
corbillards, on ne peut que conseiller à toute future victime consciencieuse de
se procurer cet opuscule de goût.
Ged